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En Bulgarie, le printemps arrive avec la marténitsa porte-bonheur...

Comment une mère transforme la marténitsa en remède contre des maladies et des crises

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Photo: BGNES

Il arrive quand le printemps ? Lorsque le soleil aura fait fondre le dernier flocon de neige sans doute ou que les cigognes feront leur retour des pays chauds ? Vous avez tout faux, car si vous posez cette question aux Bulgares, la réponse tombera à l'instant et elle sera unanime : le printemps c’est la marténitsa ! Et vice et versa… Qu’il pleuve ou qu’il vente, le jour de la marténitsa porte-bonheur annonce l’arrivée du printemps…

Des siècles durant, nos anciens imputaient à la marténitsa des pouvoirs magiques, un véritable rempart contre le mal et les maladies, symbole du renouveau et de la vie naissante. La marténitsa, c’est avant tout de l’amour, car elle a la force du totem.

A l’approche du premier mars, les fils rouges et blancs entrelacés sont partout. Les rues de Sofia sont transformées en une véritable exposition – elle nous apporte de la joie et nous invite à penser à nos proches que nous voudrions décorer avec des « porte-bonheur ».

Et si vous avez encore quelques doutes sur celles ou ceux qui « fabriquent » les marténitsa, nous n’allons pas tarder à vous en présenter une. Christina Marzakova a 33 ans, elle a fait des études d’économie et de tourisme dans sa ville natale Varna mais une maladie neurologique la retient à la maison où elle passe de longues heures. Il y a 7 ans, elle commence à faire des marténitsa d’après son propre modèle, les médecins l’applaudissant et l’assurant que ce « métier » est un véritable remède pour les maladies neurologiques.


Cette année Chritsina en a fait même plus par rapport aux années précédentes car ayant été placée à l'isolement en raison du Covid-19. 

Pendant le confinement, nous tous, toute la famille, nous nous sommes occupés à « fabriquer » ce type de parures. Ce que j’apprécie surtout quand je fais des marténitsia, c’est la liberté que je ressens d’inventer de nouveaux éléments et d’essayer d’y imputer mes propres émotions.

Christina Marzakova est l’une des mères du groupe « Achète un cadeau d’une mère d’enfant handicapé ». C’est dans ce groupe que Christina trouve le plus grand soutien qui l’aide à bien élever ses deux enfants qui ont, eux également, des besoins spéciaux. C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de faire des « Pijo et Penda » en taille humaine, dignes duLivre Guinness des records. On peut voir cette marténitsa aujourd’hui au jardin « Sébastopol » à Varna.

Version française : Nina Kounova

Photos : archives personnelles


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