« Le Festival des perles classiques et découvertes de répertoire, de la tradition et de la jeunesse…Plus de cent interprétations de participants de 17 pays au cours des six « Semaines musicales de Sofia » - c’est ce qui est inscrit sur l’affiche du plus vieux forum musical de la capitale.

Le 23 mai a été inaugurée sa 53^e édition. Le premier concert a été celui de la Philharmonie des jeunes « Pionnier » et a été dédié au 70^e anniversaire de la fondation de l’orchestre et au 110^e anniversaire de la naissance du professeur Vladi Siméonov – chef d’orchestre qui avait fondé et dirigé « Pionnier » depuis des décennies.

A quoi doit s’attendre le public de la capitale ?

Primo, ce sont des anniversaires que nous célébrons et qui sont très importants pour nous – répond le professeur Momtchil Guéorguiev, directeur artistique du festival. – Outre Franz Schubert (225 ans de sa naissance) et César Franck (200 ans de sa naissance), il s’agit plutôt de jubilés bulgares – 100 ans de la naissance du compositeur Alexandre Raytchev et de Lazar Nikolov, les anniversaires d’Athanas Athanassov, Anguel Kotev, Alexandre Tékéliev, Assen Avramov, entre autres.

Deuxio, tout un volet est consacré à la revue des orchestres bulgares que nous effectuons pour la 3^e année consécutive, et à laquelle cette année prendront part « Dianopolis » de Yambol, l’orchestre de chambre de Dobritch, la ¨Philharmonie de Plovdiv (avec la 4^e symphonie de Gustav Mahler).

Notre principal collaborateur est la Philharmonie de Sofia, l’Ensemble de chambre « Solistes de Sofia » et « Pionnier », ce qui forme un joli panorama d’orchestres symphoniques et de chambre.

Les partenaires des « Semaines musicales de Sofia » sont le Consevatoire « Pantcho Vladiguérov » et la Nouvelle Université bulgare qui se focalisent pour leur part sur un autre élément très important du programme – la présentation de jeunes talents.

C’est par le biais de ce partenariat notamment que nous offrons « la première scène…le premier enregistrement et la première critique aux futures vedettes…Ne serait-ce que dans ce but que le festival doit poursuivre son existence – ajoute le professeur Guéorguiev. – Une partie des jeunes interprètes arrivent de l’étranger où ils ont déjà une belle carrière. En font notamment partie le pianiste Assen Tantchev, la percussionniste Vivi Vassiléva. Nous aurons également le plaisir d’entendre beaucoup d’autres musiciens bulgares qui se rendent très rarement en Bulgarie – Stefan Popov, le doyen de notre école de violoncelle, quelques duos de piano et violon : Lily Boyadjiéva et Anguélina Avadjiéva, Yana Bourova et Sybila Konstantinova.

Les premières sont également très importantes - Vassil Kazandjiev a par exemple écrit pour la première fois la musique d’un ballet qui fait partie du programme du festival.

Pendant ces deux années pandémiques les chœurs ont subi de sérieuses pertes – ils n’avaient pas la possibilité de répéter et de donner des concerts. Raison pour laquelle nous accordons une attention tout particulière aux chorales et aux concerts vocaux.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue quelques jours avant l’inauguration du festival, ont été évoqués des sujets liés au budget limité accordé au festival par les institutions culturelles.

« On peut tout faire avec de l’argent », a plaisanté Momtchil Guéorguiev, bien que son équipe ait en effet dû faire face à de sérieuses difficultés de ce type.

C’est un problème partout à travers le monde – les billets d’avion sont très chers, certains vols sont reportés sine die. Quoi qu’il en soit, nous attendons des musiciens de 17 pays. Maria João Pires, pianiste mondialement connue, jouera pour la première fois en Bulgarie, de concert avec la Philharmonie de Sofia.

Le Brésil est au coeur des événements à venir. Des interprètes de plus en plus de pays se rendent en Bulgarie dont notamment la Turquie, la Tunisie, le Maroc, le Japon, la Chine, nous présenterons pour la 2^e fois un concert de musique moderne d’un groupe de la Corée du Sud d’où viendront 7 musiciens qui jouent d’ instruments traditionnels inscrits au patrimoine culturel de leur pays.

Version française : Nina Kounova

Photos : sofiaweeks.com, archives