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Le gouvernement a suspendu son plan de relogement des réfugiés ukrainiens dans des structures publiques

Photo: BGNES

Tensions, chaos, peur de l’inconnu règnent parmi les réfugiés ukrainiens qui doivent quitter les hôtels en bord de mer où ils étaient logés jusqu’à la fin mai en raison du début de la saison touristique estivale. Dans un message vidéo la vice-première ministre Kalina Konstantinova a annoncé que le gouvernement suspend la mise en pratique de son plan de relogement des réfugiés à l’intérieur du pays faute d’intérêt de la part des Ukrainiens. Cela veut dire que les réfugiés qui n’ont nulle part où aller seront installés dans les fourgons des centres d’immigration à Elhovo et Sarafovo jusqu’à ce qu’il devienne clair lesquels d’entre eux acceptent d’être relogés dans des centres de vacances de diverses institutions et entreprises publiques.


Les craintes qu’ils manqueront de soins médicaux, de pharmacies et de magasins de produits alimentaires sont les raisons les plus fréquentes avancées par les Ukrainiens pour leur refus de monter dans les trains à destination d’autres localités. Voilà pourquoi dimanche à peine cinq personnes sur les 250 qui étaient prêtes à partir ont pris le train de Varna vers Ribaritsa et Panitchichté et lundi 78 Ukrainiens ont quitté cette ville en bord de mer. Dans le même temps plus de 5000 réfugiés ont quitté la Bulgarie en 24 heures. Les ressortissants ukrainiens enregistrés chez nous sont plus de 40 000, dont 7% de handicapés, 3% de femmes enceintes et d’autres avec des maladies chroniques.

Un des 78 réfugiés qui ont quitté Varna est Olga Térentiéva d’Odessa, mère de deux jeunes enfants.

« Je pense que tout ira bien et que les enfants pourront respirer l’air de la montagne », dit-elle. « Nous avions tout le confort dans notre hôtel, on se sentait comme chez nous. Merci beaucoup ! Nous voulons, bien sûr, retourner dans notre pays, mais nous attendrons pour l’instant. »


Selon la présidente de l’Union des propriétaires à Slantchev bryag Eléna Ivanova, il n’y a pas de problèmes pour le départ des Ukrainiens de cette station balnéaire.

« Une partie ont déjà quitté Slantchev bryag dans leurs propres voitures ou par autocar. Le reste devrait faire de même au 1er juin au plus tard. Les hôteliers de la partie Est de la station ont conclu des contrats avec des touropérateurs l’été dernier et ne peuvent donc plus participer au programme d’hébergement des réfugiés ukrainiens. Des propriétaires de complexes résidentiels dans la partie Ouest, en revanche, souhaitent les garder sous les nouvelles conditions d’aide de la part de l’Etat. »

Certains des Ukrainiens sont relogés dans des endroits où leur prise en charge n’est pas organisée, affirme Oléna Kotséva, présidente des associations ukrainiennes en Bulgarie.


« Ils doivent compter sur leurs propres moyens, s’ils en ont, et sur des aides d’organisations comme la nôtre », dit-elle. « Heureusement, nous ne sommes pas la seule et c’est bien. Ce qui n’est pas bien est que les choses sur place ne sont pas organisées, il n’y a pas d’information préalable. »

D’autre part, 25 familles ukrainiennes, qui ont été transférées de Bourgas à la station de vacances de la Compagnie des chemins de fer bulgares à Panitchichté ont tout le nécessaire.

« La station est équipée et approvisionnée et ils ont des conditions de vie normales, avec trois repas par jour », dit Petko Alexandrov du service de presse de la compagnie. « Et puis il y a du personnel et la nourriture est préparée sur place. Tout est gratuit pour les Ukrainiens, les frais sont pris en charge par le programme national d’aide aux réfugiés. »


Le nouveau programme humanitaire pour les réfugiés ukrainiens à partir du 1er juin prévoit 7,5 euros par personne et par nuitée, qui comprennent aussi trois repas par jour. « Nous nous rendons bien compte que les participants seront cette fois des endroits de moindre catégorie comme des pensions de famille ou des maisons d’hôtes », a déclaré la vice-première ministre Kalina Konstantinova en annonçant le nouveau programme. Près de 500 hôtels dans tout le pays ont émis le souhait d’accueillir des réfugiés ukrainiens.

Edition : Diana Tsankova, sur des articles et interviews de Radio « Horizon », Radio « Hristo Botev », RNB-Varna et RNB-Bourgas

Version française : Christo Popov

Photos : BGNES


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