Notre pays a besoin d’un gouvernement régulier pour adopter un nouveau budget et les lois dont dépend l’octroi de fonds du Plan de relance et de résilience, a déclaré la vice-présidente Iliyana Yotova à Jérusalem où se tient la XVIIe Rencontre mondiale des médias bulgares. Elle a fait valoir que le président Roumen Radev a donné suffisamment de temps aux partis politiques pour trouver la meilleure formule de constitution d’un cabinet.

« Les partis déclarent faire tout leur possible pour qu’il y ait un gouvernement, mais après le commencement positif de ces déclarations nous avons toujours un « mais » suivi de points de suspension », dit la vice-présidente. « Le dialogue ne se focalise pas sur les problèmes du pays et la recherche d’un consensus sur leur règlement. J’ai le sentiment persistant qu’une bonne partie des forces politiques veulent de nouvelles élections immédiatement, espérant réaliser un meilleur score », dit Iliyana Yotova, ajoutant que la manière dont travaille l’Assemblée nationale nous dira bientôt si un gouvernement « stable et durable avec un programme sur le long terme » pourra être constitué.

La vice-présidente a également commenté les tensions liées aux réfugiés ukrainiens en Bulgarie, dont certains se sont récemment mobilisés pour protester après avoir appris qu’ils devraient quitter les hôtels au bord de la mer où ils se trouvaient jusqu’à présent et seraient transférés dans des sites de vacances d’institutions publiques à l’intérieur du pays. De leur côté certains hôteliers ont cessé de les nourrir gratuitement et d’autres leur ont demandé de commencer à payer leur séjour et leurs repas s’ils restent dans les hôtels.

« En ce qui concerne les conditions d’hébergement et les dernières revendications, ce n’est pas bien d’accepter de recevoir des femmes et de jeunes enfants de façon tout à fait inconditionnelle. Il faut aussi indemniser plus rapidement les hôteliers pour leurs frais encourus, parce que vous vous souvenez combien de temps ils ont dû attendre ces paiements de la part de l’État, au risque de faire faillite. Dans le même temps c’est l’intégration de ces gens qui doit être notre priorité, pas juste leur hébergement. Il faut que nous sachions sur combien d’eux nous pouvons compter et pour combien de temps, sinon il y a un risque de gaspiller de l’argent sans que les résultats soient satisfaisants ni pour les gens qui arrivent ici, ni pour les citoyens bulgares », a dit Iliyana Yotova. Elle a aussi noté que les médias ne parlent que trop rarement des problèmes de ces Ukrainiens.

« Pour moi l’essentiel est de discuter combien de ces gens ont l’intention d’avoir un avenir en Bulgarie et comment elle peut les intégrer à la société afin que nous puissions remplir toutes les conditions sur lesquelles ils comptent en venant dans notre pays », a-t-elle dit.

A la question de Radio Bulgarie sur l’image de la Bulgarie à l’étranger Iliyana Yotova a répondu :

« Nous avons un problème à ce sujet. L’image de la Bulgarie à l’étranger ne peut pas être une sorte de spot publicitaire comme ceux que nous voyons et entendons pendant les pages pub dans les médias. L’image de la Bulgarie doit être toutes les mesures et politiques positives que la Bulgarie offre à ses citoyens, aussi bien sur son territoire qu’à l’étranger. C’est le meilleur type de publicité, surtout quand les actualités sur la Bulgarie sont liées aux positions catégoriques qu’elle a défendues sur la scène internationale et pour la réalisation desquelles elle a trouvé des alliés. »

Edition : Diana Tsankova, sur des questions posées par Krassimir Martinov de Radio Bulgarie et par des journalistes d’autres médias

Version française : Christo Popov