Il y a un mois exactement, le gouvernement intérimaire a décidé de faire reloger tous les réfugiés ukrainiens dans des centres de vacances de diverses institutions et entreprises publiques. S’en est suivie une mobilisation des mères avec des enfants logées à Bansko, Slantchev Bryag et Zlatni Pyassatsi, ce qui a conduit à la prolongation du séjour des Ukrainiens dans les hôtels jusqu’au 24 février 2023. C’est aussi l’échéance du dispositif de l’UE permettant l’accord de protection temporaire durant une année à ceux qui fuient la guerre. Les Ukrainiens qui demandaient la prolongation du dispositif de financement des hôtels, mettaient en avant le fait que la majorité travaillaient là où ils étaient logés alors que leurs enfants y étaient scolarisés. D’autre part, les reloger hors du milieu urbain ne ferait que rendre plus difficile l’intégration des enfants comme des travailleurs.
Dès la mi-novembre, certains réfugiés ont été laissés sans nourriture. Quelques-uns ont passé plusieurs jours sans manger. La Croix rouge bulgare a dû alors intervenir en toute urgence :
“Ces derniers jours, on ne sait plus qui va où et dans quelles conditions. Le gîte sans le couvert et pas de chauffage ? Il faut préciser tout cela, “ s’indigne sur RNB Iliya Radev, président régional de la Croix Rouge bulgare à Varna. “Une femme s’est plainte de ne pas avoir mangé depuis quatre jours. C’est inadmissible. C’est pour cela qu’on a demandé notre assistance. Nous étions au rendez-vous et nous avons pu fournir de la nourriture pour un mois, le temps que l’Etat s’organise. Comme certains centres de vacances qui accueillent des réfugiés n’ont pas de chauffage, les gens sont contraints de dormir au froid. “
Selon le gouvernement intérimaire, environ 271 millions euros ont été dépensés pour l’hébergement des réfugiés, dont 100 millions provenaient du budget et le reste était accordé au titre de programmes et fonds européens. Cet argent destiné à couvrir les frais d’hébergement et de repas a été porté de 20 euros par jour à 7,50 euros à partir du 1er septembre, ce qui a fait que 20% des hôtels sur le littoral sud renoncent au dispositif d’accueil de réfugiés, ce montant étant largement insuffisant dans le contexte de l’inflation et l’augmentation des prix du chauffage et de l’électricité.
Par conséquent, pour des raisons purement économiques, les Ukrainiens hébergés dans des hôtels sont forcés de les quitter en ce début de décembre. Certains hôteliers ont de leur côté adressé au Conseil des ministres, la Cellule de crise chargé des réfugiés ukrainiens et le ministère du Tourisme une déclaration contenant trois demandes :
"Premièrement, le plus essentiel est d’autoriser les hôteliers à ne pas laisser vides les chambres inoccupées ou libérées, “ a indiqué à RNB la directrice régionale de l’Association bulgare du tourisme Eléna Antonova. Les gens résidant dans les hôtels qui fermeront doivent être relogés dans d’autres hôtels qui acceptent les termes du programme.“ Il faut également trouver un moyen de procurer les vivres, et verser les montants nécessaires pour la prolongation du dispositif, a encore souligné Antonova.
Qui plus est, les hôtels n’ont pas reçu de compensation pour la nourriture depuis des mois. Ils n’ont perçu qu’un versement partiel. Pour cette raison, les représentants de l’Association bulgare du tourisme insistent sur un entretien avec les ministres de l’Intérieur et du Tourisme afin d’aborder ces sujets avec eux.
Contacté par Radio Bulgarie, un représentant de la Cellule de crise a indiqué que des bons de 50 euros par personne étaient distribués aux Ukrainiens. Ils servent à acheter de la nourriture, des vêtements et des produits de première nécessité. Cependant, on ne sait pas si le mois prochain ils auront toujours droit à ces bons.
Edition : Darina Grigorova : (d’après les interviews réalisées par Daniéla Kostadinova, RNB Bourgas et Daniéla Stoynova, RNB Varna)
Version française : Maria Stoéva
Photos : BGNES
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