C’est une coutume originale pratiquée depuis la nuit des temps à Yakorouda, dans le Sud-Ouest de la Bulgarie, à la veille de la jolie fête de la Saint Georges, célébrée chaque année en grande pompe le 6 mai. Justement, un jour avant, le 5 mai, les jeunes femmes sortent des malles de leurs grands-mères des tapis et carpettes haut-en-couleurs, avant de se rendre avant le coucher du soleil sur la grand place du village, vêtues de leurs plus beaux atours. Et c’est justement là qu’est reconstituée la coutume ancestrale qui consiste à « tremper le bouquet », pour renforcer la foi dans le Bien et l’espoir de santé et de fertilité.
„Il s’agit de former un bouquet de fleurs printanières nouées au fil rouge et attachées à une fiole que l’on trempe dans des pots en terre glaise, nous explique Iva Rachkova. – Les pots sont à leur tour aspergés d’eau, ce qui donne le point de départ de la jolie coutume de printemps. “
Les femmes âgées du village entonnent la chanson dédiée à Saint Georges, réservée pour la fête, alors que les jeunes filles aînées de chaque famille se mettent à tremper les bouquets de fleurs dans l’eau, le rituel se déroulant autour de l’icône de Saint Georges.
En attendant le miracle, les riverains chantent et dansent jusque tard dans la nuit…
„Le lendemain, toujours au crépuscule et avant la tombée de la nuit, les petits bouquets sont retirés de l’eau et c’est le benjamin de la famille qui se livre à ce rituel, poursuit son récit Iva Rachkova. – Et c’est l’heure des vœux, de santé, bonheur et fertilité… Puis les jeunes femmes aspergent d’eau leur visage et emportent leur bouquet chez elles où elles l’accrochent en hauteur pour qu’il porte chance à toute la maisonnée. Même le bétail est aspergé de l’eau de la fiole miraculeuse. “
Cette coutume prend fin le jour de la Saint Georges, le 6 mai, et l’on peut dire qu’à Yakorouda, où cohabitent paisiblement chrétiens et musulmans, tout le monde se joint à la fête…
„Tous les natifs de Yakorouda se rendent à l’église « Saint Georges le Victorieux » et un joli festin est organisé avec des agneaux qui tournent à la broche jusque tard dans la nuit. Car Saint Georges est aussi le patron des bergers et de leurs blancs troupeaux. “
Récit : Sonia Vasséva
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