La gauche remplace les conservateurs à la tête d’Athènes et Thessalonique

L’union de l’opposition sur la formule « Tous contre les conservateurs » lui a apporté la victoire au second tour des élections municipales en Grèce. Les conservateurs, qui menaient au premier tour à Athènes, Thessalonique et Patras, ont perdu dans les trois villes, annonce la correspondante de la RNB en Grèce Katya Pééva. « Nouvelle démocratie » a même perdu les postes de maires d’Athènes et Thessalonique. A Athènes le socialiste Haris Doukas a réussi à tripler ses voix dans l’entre-deux tours et Thessalonique aura aussi un maire socialiste, Stelios Angeloudis. A Patras le maire communiste sortant Kostas Peletidis a été réélu. D’après les analystes ces résultats sont un vote sanction à l’encontre des conservateurs à qui les électeurs reprochent le retard pris dans le paiement des indemnisations après les incendies et inondations en Grèce cette année.

L’UE ouvre partiellement son marché unique aux Balkans occidentaux

L’intégration de l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie à l’UE a été évoquée à un sommet dans la capitale albanaise Tirana auquel ont pris part la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil de l’UE Charles Michel et le chancelier allemand Olaf Scholz. Les leaders européens ont proposé une ouverture partielle du marché unique de l’UE aux six pays des Balkans occidentaux en échange de réformes en profondeur avant leur adhésion. Von der Leyen a annoncé que l’UE a déjà investi 16 milliards d’euros dans la région sur les 30 promis. Les six pays se trouvent à des stades d’intégration divers. Les négociations d’adhésion entre l’UE et le Monténégro ont débuté en 2012 avec 33 chapitres ouverts sur 35. Les négociations avec la Serbie ont démarré en 2014 et avec l’Albanie et la Macédoine du Nord en 2022. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo en sont au stade initial d’intégration. La guerre en Ukraine a remis à l’ordre du jour l’intégration des Balkans occidentaux à l’UE. Le pays à y avoir adhéré le plus récemment est la Croatie en 2013.

Nous allons vers un esclavage de la dette dans nos relations avec la Chine, prévient un leader d’opposition serbe

L’amitié forte est un facteur constant dans les relations entre la Serbie et la Chine depuis des décennies, mais ces dernières années nous nous dirigeons de plus en plus vers un néocolonialisme et un esclavage de la dette. Cet avertissement a été lancé par le vice-président du parti serbe d’opposition Parti de la liberté et de la justice Dušan Nikezić, cité par « Danas ». Selon lui la Serbie exporte en Chine des matières premières à bas prix et en importe des équipements médicaux, informatiques et de télécommunication à des prix élevés. La balance commerciale est de plus en plus déséquilibrée et fait penser à des relations néocoloniales, estime Nikezić, notant qu’il y a dix ans le déficit de cette balance commerciale était d’environ 1 milliard d’euros et qu’il a atteint à présent 3,7 milliards d’euros. Lors de la visite en Chine du président Aleksandar Vučić pour participer au forum « Une ceinture, une route » a été signé un accord de libre-échange, ainsi que deux contrats avec des compagnies chinoises pour la construction d’environ 300 km de routes qui coûtera 4 milliards d’euros. « Nous emprunterons de l’argent à la Chine à des conditions défavorables pour ces projets qui seront réalisés par des travailleurs chinois », fait valoir Nikezić, ajoutant que le gouvernement n’a pas officiellement renoncé à l’UE, mais que la Serbie s’en éloigne dans les faits.

Les feuilletons télévisés turcs ont un public de 750 millions de spectateurs dans plus de 150 pays

Les feuilletons télévisés turcs ont un public de 750 millions de personnes dans 152 pays, a annoncé le vice-ministre de la Culture et du Tourisme Batuhan Mumcu, cité par « Hurriyet Daily News ». La Turquie est en tête de l’exportation de séries télévisées parmi les pays non anglophones et troisième dans le monde après les États-Unis et le Royaume-Uni. Le pays produit une cinquantaine de feuilletons par an dont le prix varie de 300 000 à 700 000 dollars en fonction de l’acheteur, a récemment annoncé un représentant du secteur. Selon Mumcu l’exportation de séries télévisées est non seulement une source de revenus, mais aussi « un puissant outil de la diplomatie culturelle ».

Édition : Migléna Ivanova

Version française : Christo Popov