Des étudiants compilent un dictionnaire serbo-albanais et albano-serbe de mots qui ne nécessitent pas de traduction

Démocratie, tradition, propagande, batterie, épidémie : ce sont quelques-uns des mots qui n’ont pas besoin de traduction depuis l’albanais vers le serbe et vice-versa, écrit le service albanais de Radio Free Europe, citée par BTA. Ces mots-là et des centaines d’autres ne nécessitant pas de traduction ont été collectés par des étudiants des universités de Pristina et de Belgrade dans le cadre du projet de l’ONG Integra. Ce Dictionnaire de mots qui ne nécessitent pas de traduction vise à encourager la coopération entre les jeunes gens de Serbie et du Kosovo, aider à surmonter les préjudices, faire connaître les similarités et cultures nationales. Plus de 2000 mots ont été collectés, mais le dictionnaire ne comprend que ceux qui sont typiques de la culture et des traditions communes. « Un tel mot est kef. Il décrit la sensation de bien-être et de plaisir de la vie qui nous rend heureux », explique l’enseignante de Belgrade Maria Orlovic.

Le Conseil de l’Europe critique l’attitude envers le passé dans les pays de l’ex-Yougoslavie

L’insuccès à surmonter les ravages et les cruautés de la guerre et de causes des conflits en ex-Yougoslavie continue d’avoir des conséquences désastreuses pour le respect des droits de l’homme, la primauté de la loi et la cohésion sociale dans la région. Telles sont les conclusions d’un rapport du Conseil de l’Europe, cité par l’agence HINA. « Il est temps de parvenir à une justice efficace, des indemnisations et la vérité sur les victimes », indique dans ce rapport la commissaire aux droits de l’homme au CE Dunja Mijatovic, citée par BTA. « Le recul évident des processus permettant de gérer le passé coïncide avec les tendances négatives dans le domaine des droits de l’homme », déclare-t-elle, parlant des discours de haine. « Cela menace en fin de compte la paix difficilement obtenue », ajoute Mijatovic. La cause principale de cet de fait selon le rapport est « le manque de volonté politique ».

La Roumanie aura un nouveau port sur la mer Noire

La Roumanie construit un nouveau port sur la mer Noire pour alléger la pression sur le port de Constanta causée par la guerre en Ukraine, annonce la chaîne Digi24, citée par BTA.

Le port aura une zone d’eau de 33 000 m² au bord du canal Poarta Alba – Midia Navodari. Selon les experts le nouveau port est nécessaire à cause de l’afflux de porte-conteneurs et de bateaux de transport de grain qui attendent longtemps avant d’être déchargés. Les autorités roumaines veulent aussi élargie le port de Luminita à 25 km de là pour augmenter le trafic transitant par les cours d’eau intérieurs. Les deux projets coûtent plus de 40 millions d’euros et sont financés par l’UE. 29,4 millions de tonnes de céréales ont été exportées de Constanta pendant les dix premiers mois de l’année, celles d’Ukraine représentant 40% du total.

La Turquie relève son taux directeur à 40%, un record...

La Banque centrale turque a décidé de relever son taux directeur de cinq points par rapport à octobre, pour le fixer à 40 %, annonce AFP, citée par BTA. C’est le sixième mois consécutif de hausse, et ce taux d’intérêt pour les prêts est désormais au plus haut niveau depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan.

«Le resserrement monétaire sera maintenu aussi longtemps que nécessaire pour garantir une stabilité durable des prix», a prévenu la Banque centrale. Avant de tenter de tenter rassurer : le niveau du resserrement monétaire est «très proche du niveau requis pour établir le cap de la désinflation. En conséquence, le rythme du resserrement monétaire ralentira et le cycle de resserrement s’achèvera dans un court laps de temps».

Depuis les élections de mai et la reconduction au pouvoir du président Erdogan, la nouvelle équipe à la tête de la Banque centrale et du ministère de l’Economie a fortement fait remonter le taux directeur - qui était à 8,5 % en début d’année - afin de tenter de réduire l’inflation. Le taux d’inflation annuel officiel de la Turquie a culminé à 85 % en octobre dernier puis, après une nette réduction durant la campagne, a de nouveau bondi. L’inflation a atteint le mois dernier 61,36 %, selon les statistiques officielles.

Les navires-citernes grecs ont arrêté de transporter du pétrole russe de la mer Noire

Les compagnies de transport maritime Minerva Marine, Thenamaris et TMS ont cessé de transporter du pétrole russe, annonce CNN, citée par BTA. Cette décision fait suite au durcissement des sanctions américaines sur les livraisons. Les trois compagnies possèdent plus de 100 navires-citernes et ont transporté du pétrole et des carburants des ports russes de la mer Noire jusqu’à octobre dernier. Les volumes étaient d’environ 10 millions de tonnes par mois, soit 2,4 millions de barils par jour. Minerva Marine, Thenamaris et TMS transportaient du pétrole russe depuis des décennies et avaient continué à le faire même après le retrait des compagnies occidentales. Le 16 novembre les États-Unis ont sanctionné trois tankers sous drapeau libyen pour transport de pétrole russe à des prix supérieurs au seuil fixé par Washington à 60 dollars le baril. La liste de sanctions comprend 20 compagnies de Russie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine du Nord.

Édition : Ivo Ivanov

Version française : Christo Popov