Avant le sommet de l’OTAN, l’optimisme ukrainien se heurte au scepticisme bulgare et européen, les lignes de clivage concernant l’issue de la guerre et les dépenses consacrées à la défense. C’est ce qui a été établi dans un rapport rédigé par Marc Lenard et Ivan Krastev qui se base sur une nouvelle étude du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), menée dans 15 pays européens, comme rapporté par l’agence BTA.

D’après la majorité des Européens, la guerre en Ukraine se terminera par un accord après des négociations, comme révélé par l’étude. 61% des Bulgares sondés estiment que "l’Europe doit pousser l’Ukraine à un accord de paix avec la Russie", la Bulgarie (63%), la Grèce (54%) et l’Italie (53%) étant les trois parmi ces 15 pays pour qui l’augmentation des livraisons d’armes et de munitions à l’Ukraine de la part de ses alliés serait "une mauvaise idée". Dans le même temps, 24% des personnes sondées en Bulgarie considèrent que c’est une bonne idée. 25% des Bulgares soutiennent l’augmentation des dépenses dédiées à la défense en dépit des difficultés économiques, alors que 40% s’y opposent (contre 41,3% à l’échelle de l’UE). Le pourcentage de ceux qui s’opposent à un envoi de troupes en Ukraine va de 54% en Suède à 90% en Bulgarie.