Il y a deux ans le ministère de l’Éducation et des Sciences a élaboré un Encadrement de la qualité de l’éducation et des soins aux enfants de 0 à 3 ans basé sur les standards européens. « Ce programme-cadre a été créé et les choses en sont restées là. C’est pourquoi la Commission européenne a chargé l’UNICEF de réaliser dans un délai de deux ans ce projet qui vise à améliorer la qualité de l’éducation et des soins apportés aux enfants de 0 à 3 ans en renforçant la gestion, le monitoring et l’évaluation », explique Maria Yankova, directeur du programme « Éducation » d’UNICEF – Bulgarie :

Nous n’avons actuellement pas en Bulgarie de standards unifiés qui garantissent la qualité des soins et de l’éducation dans la petite enfance. Le but est que d’ici juin 2026 nous ayons créé une conception de système global de gestion et d’évaluation de la qualité pour ces enfants que le gouvernement puisse ensuite adopter. Le défi pour la Bulgarie est que nous avons un système séparé pour les enfants de 0 à 3 ans. Les crèches sont gérées par le ministère de la Santé et les jardins d’enfants par le ministère de l’Éducation et des Sciences. Réunir ces deux ministères, plus celui du Travail et de la Politique sociale, est un élément de ce projet, car il y a des enfants dont l’éducation se fait via les services sociaux. Il est important que ces trois ministères s’accordent sur les objectifs et la notion de ce qu’il faut développer chez l’enfant à cet âge-là.

Maria Yankova énumère les cinq éléments majeurs proposés par l’UNICEF et inclus par le ministère de l’Éducation et des Sciences dans son Encadrement de la qualité de l’éducation et des soins aux enfants de 0 à 3 ans. Il y a d’abord le critère de l’égalité d’accès des enfants aux institutions éducatives. Ensuite, l’évaluation du programme scolaire et des résultats des enfants. En troisième lieu, la formation de spécialistes (pédagogues, instituteurs) et leur développement professionnel. Après cela, l’évaluation des résultats obtenus dans le travail avec les enfants et pour finir, assurer le financement des services dans l’éducation de ce groupe d’âge.

« Quand on dit qu’on a besoin d’une formation de qualité et d’instituteurs qualifiés, il ne faut pas nous contenter de vérifier si les instituteurs ont un master, mais déterminer si leur qualification correspond aux besoins des enfants », dit Maria Yankova en ajoutant :

S’ils travaillent à un endroit où il y a des enfants de groupes vulnérables ou souffrant de tel ou tel handicap, il faut voir si ces enseignants ont suivi des formations spécifiques pour s’adapter aux besoins de ces enfants. Malheureusement les écarts entre enseignement et résultats des enfants en Bulgarie ne font que s’approfondir. Nous devons avoir un standard de qualité unifié suffisamment flexible qui permette d’améliorer le travail dans les domaines où c’est nécessaire ou de maintenir le bon niveau là où l’on obtient de bons résultats.

Photos: unicef.org, Guergana Mantchéva

Version française : Christo Popov