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A l’initiative de la pianiste Dilyana Hristova :

Une série de concerts en France pour réhabiliter des sites culturels à Samokov

Dilyana Hristova et Charles-Eric Hoffmann
Photo: archives personnelles

Le pavillon Henri IV construit sur la Terrasse de Saint-Germain, à l'emplacement même de l'Ancien Château Royal, résidence d’été de trois souverains français : Henri IV, Louis XIV et Charles X, appartenant aujourd’hui à la famille d’un philanthrope français, devient la scène de concerts avec la participation de la pianiste bulgare Dilyana Hristova. Ils sont consacrés à ses causes caritatives personnelles appuyées par Charles-Éric Hoffmann. Tous deux se sont connus de manière inattendue, comme dans un film, relate la pianiste à Radio Bulgarie :

"J’ai eu la chance de rencontrer M. Hoffmann lors de la messe de Pâques dans la station Villars-sur-Ollon où j’ai interprété une œuvre oubliée de Pantcho Vladiguérov intitulée "Confession". De manière spontanée, il m’a invitée à échanger avec lui en me proposant de participer à certains des projets de sa fondation. Nos discussions ont continué 6-7 mois et nous avons fini par lancer un projet d’un an pour soutenir l’essor culturel de Samokov, ma ville natale."

Charles-Eric Hoffmann contribue aux causes caritatives·  Depuis la Suisse, la pianiste Dilyana Hristova fait connaître la musique bulgare à travers le monde

La création d’un musée dédié au peintre d’icônes Nikola Obrazopissov, la restauration du monastère de moniales à Samokov, un don pour l’hôpital de la ville, ce sont les causes qui bénéficieront de l’argent offert par M. Hoffmann et collecté lors des concerts dont le premier aura lieu ce vendredi 21 mars.

En répétition avec le clarinettiste Piotr Dec"Je me produirai sur scène aux côtés du jeune clarinettiste virtuose polonais Piotr Dec que j’au rencontré au Koweït où nous avons joué ensemble pour la première fois", indique la pianiste. Il y a une connexion musicale qui s’est établie entre nous sur le champ. Ce n’est pas facile pour deux personnes de jouer ensemble mais avec lui et avec Svetlin Roussev /avec qui elle aura un concert le 17 octobre/ tout se passe naturellement. Au programme il y aura des œuvres virtuoses pour piano et clarinette, des pièces modernes dont deux ont été composées pour notre duo par le compositeur français Sylvain Guinet."

Dilyana espère que d’autres musiciens bulgares participeront au cycle de concerts jusqu’à la fin de la saison :

"C’est beaucoup plus difficile d’expliquer notre cause à un étranger. Cela s’est avéré facile avec Piotr car il était venu déjà deux fois à Samokov", explique Dilyana Hristova en précisant la raison pour laquelle la restauration du monastère lui semble importante :

"Il date de l’époque de la domination ottomane. C’est un fait curieux que son clocher est fait en bois. Il y a une dizaine d’années, un don a été fait qui a permis de restaurer l’iconostase. Cependant, il y a encore des travaux à faire sur cet édifice de 300 ans. Derrière, où se trouve le réfectoire, sera un emplacement idéal pour une école dominicale qui doit pourtant être adaptée et avoir le même aspect que les autres bâtiments."


Quant à l’idée d’ouvrir un musée dédié à Nikola Obrazopissov (1827-1915), elle n’est pas due au hasard, car il s’agit d’une famille emblématique de Samokov :

"Samokov est la ville de Zakharie Zographe, Stanislav Dospevski, Nikola Obrazopissov, célèbres peintres de la Renaissance bulgare qui ont marqué durablement la peinture d’icônes orthodoxes. Il y a un certain temps, j’ai appris qu’il y avait dans les réserves des musées de Samokov des icônes oubliées,  peintes par lui. Une fois restaurées, nous voulons les présenter au public. Le mieux serait de les exposer à l’Eglise de Bélyo /situé à 2 km de la ville/, elle-même peinte par lui. Elle est ensevelie dans le sol parce qu’elle a été construite pendant l’époque ottomane. Derrière l’église qui a été restaurée plusieurs fois, il y a une pièce qui pourrait être transformée en musée."

L'Eglise de Bélyo·  L’Ecole de peinture d’icônes à Samokov

·  La Renaissance bulgare – de l’icône au portrait

Dilyana Hristova offrira au musée une petite collection d’icônes et de tableaux peints par son père, lui-même peintre d’icônes. Avec ferveur, il s’en tenait à la tradition de ne peindre que dans la maison de Dieu. Il est l’auteur des fresques de l’Eglise des Sept-Saints, l’Eglise de Saint-Siméon dans le quartier Siméonovo à Sofia, la petite chapelle en hommage à tous les martyrs bulgares dans le parc du Palais national de la culture, la petite chapelle dans le monastère de Troyan, etc.

Version française : Maria Stoeva

Photos : archives personnelles de Dilyana Hristova, BTA





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