En Macédoine du Nord un concert a viré à la tragédie

La Macédoine du Nord est accablée de tristesse. Un concert du groupe de hip-hop DNK dans la petite ville de Kocani a viré au drame. Un incendie dans la discothèque Pouls la nuit du 16 mars causé par les étincelles de la pyrotechnie a fait 59 morts, dont la majorité des adolescents, et 150 blessés. Il s’est avéré par la suite que la boîte de nuit avait obtenu sa licence de manière illégale et que l’établissement n’avait qu’une sortie de secours qui était fermée à clé la nuit du concert.

A la suite de ce grave incident, nombre de pays sont venus en aide à la Macédoine du Nord en hospitalisant les blessés dans leurs hôpitaux, dont la Bulgarie, la Serbie, la Turquie, la Croatie, le Monténégro, la Slovénie, etc. Des centaines de Macédoniens ont investi les rues en demandant la justice et des sentences pour les responsables.

Le 20 mars, des milliers de gens sont venus se recueillir à l’enterrement des victimes de Kocani. Cinq des musiciens de DNK ont été ensevelis à Skopje. Le chanteur Andreja Gjorgieski est mort en héros en retournant dans la discothèque en flammes pour sauver ses fans. La choriste Sara Projkovska a laissé deux enfants sans mère. Les gens ont également rendu hommage à Ile Gotsevski, le conducteur de l’ambulance est décédé d’un infarctus après 32 heures de travail quand il transportait sans relâche les blessés à l’hôpital. Il a été posthumement récompensé de son exploit.

Le maire d’Istanbul interpellé en Turquie

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu a été arrêté alors que plus de 100 personnes en Turquie sont sous le coup de mandats d’arrêt. L’opération a été lancée après que la veille l’Université d’Istanbul avait annulé le diplôme d’Imamoglu, rapporte BTA. La maison du maire a été perquisitionnée et lui-même accusé de "corruption", "aide au PKK", le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit), et "soutien à une organisation terroriste" et arrêté, rapporte le journal "Hürriyet".

L’interpellation intervient quelques jours avant le scrutin interne du CHP,Parti républicain du peuple, première force d'opposition, pour déterminer son représentant à la présidentielle. Imamoglu, opposant principal d’Erdogan, a été considéré comme le candidat le plus probable.

La présidentielle en Turquie est prévue en mai 2028. Depuis des mois, le CHP et d’autres partis d’opposition appellent à la tenue d’élections anticipées en raison de l’incapacité du gouvernement de faire face aux difficultés économiques et le taux élevé d’inflation.

Des milliers de gens ont manifesté à Istanbul et Ankara contre l’arrêt du maire malgré l’interdiction des autorités.

11 candidats se présenteront à la présidentielle en Roumanie

11 candidats seront en lice à la présidentielle en Roumanie, rapporte l’agence  Agerpres. Quatredes candidats sont indépendants alors que les 7 autres sont nommés par des partis. Initialement ils étaient au nombre de 26, cependant une partie d’entre eux a été rejetée par la Commission électorale centrale et la Cour constitutionnelle.

D’après les sondages, le maire de Bucarest Nicusor Dan (indépendant), l’ancien chef des libéraux et ancien président du Sénat Crin Antonescu (soutenu par la coalition proeuropéenne au pouvoir), l’ancien premier ministre Victor Ponta (indépendant), Elena Lasconi, (Union pour le Salut de la Roumanie, centre-droite) et George Simion (Alliance pour l’unité des Roumains, AUR) ont la plus grande chance de remporter le scrutin.

Après le premier tour des élections le 24 novembre 2024, le candidat d’extrême-droite accusé de positions pro-russes Calin Giorgescu qui avait reçu le plus de votes, devaient affronter Elena Lasconi au second tour. La Cour constitutionnelle a cependant annulé les élections à cause de soupçons d’ingérence russe.

La campagne électorale sera lancée le 4 avril. Le premier tour aura lieu le 4 mai et dans le cas où aucun des candidats ne les remporte avec une majorité absolue, le deuxième tour est prévu le 18 mai.

Alliance militaire du Kosovo, Albanie et Croatie

Le Kosovo, l’Albanie et la Croatie ont signé à Tirana une déclaration tripartite de coopération dans le domaine de la défense, rapporte BTA. Les signatures ont été apposées par le ministre de la Défense de l’Albanie Pirro Vengu et ses homologues croate et kosovar Ivan Anusic et Ejup Maqedonci. D’après la déclaration, elle vise à renforcer les capacités de défense des trois pays, augmenter la coopération dans le domaine de l’industrie de défense, améliorer l’interopérabilité par le billait de formations et exercices conjoints et renforcer l’interaction militaire dans la région.

Le document a provoqué une réaction vive de la part de Serbie : "Ce qui est particulièrement angoissant est que cette alliance militaire a été formée sans consultations avec Belgrade au préalable, en formant directement une structure sans légitimité internationale qui menace la sécurité du peuple serbe et de toute la région", déclare dans un communiqué le ministère serbe des Affaires étrangères.

Edition : Migléna Ivanova

Version française : Maria Stoeva

Photos: EPA/ BGNES, БТА, aa.com.tr, romania-insider.com, kosovapress.com