Le Musée national d’ethnographie auprès de l’Académie bulgare des Sciences (ABS) a présenté sa nouvelle exposition : "Le ciel étoilé: mythologie et sciences" qui englobe les connaissances sur l’espace cosmique de l’Antiquité à l’époque contemporaine en s’attardant sur les mythologies, les croyances des anciens et les connaissances sur les astres des intellectuels médiévaux pour arriver aux innovations des chercheurs bulgares contemporains, souvent ignorées par les large public, mais qui contribuent pourtant au développement de l’astronomie à une échelle mondiale. L’installation qui sera accessible aux visiteurs jusqu’en mai 2027 est une étude majeure présentée par une équipe interdisciplinaire qui, grâce aux nouvelles technologies, plonge le public dans une riche expérience sensorielle.

"Un universitaire qui s’occupe de technologie spatiale a mis 5 heures à voir l’exposition et un spécialiste en logiciels de 25 ans s’est exclamé : "Félicitations pour votre travail ! C’est ce que je voudrais voir dans les musées bulgares", se targue Iliya Valev de l’Institut d’ethnographie et études folkloriques de l’ABS.

L’exposition est divisée en trois volets. Voici ce qu’en dit le chercheur :

"Le premier examine l’histoire de la connaissance spatiale sous nos latitudes. La rubrique "Observatoires anciennes" offre un aperçu du savoir des anciens sur le ciel étoilé. Elle continue avec les premières sources écrites, les pratiques traditionnelles de la mesure du temps et la navigation, l’idée des astres dans les trois religions principales : le judaïsme, le christianisme et l’islam et leur rapport au ciel étoilé, et s’achève sur les débuts des connaissances astronomiques au sens propre, les découvertes scientifiques des chercheurs bulgares, les vols des astronautes bulgares, l’envoi dans l’espace de la chanson  "Izlel ye Delyo Haydutin"("Delyo le haïdouk est parti au combat") interprétée par Valya Balkanska et les nombreux appareils bulgares en orbite. Le deuxième volet examine tous les objets du ciel étoilé, les phénomènes intéressants et comment ils ont été expliqués par nos ancêtres. On y voit présentés les comètes, les météorites, les planètes et l’espace profond. Le troisième volet est une sorte de planétarium improvisé : une salle d’étoiles où est projeté un film monté pour l’exposition, une rétrospection des observations astronomiques amateurs faites depuis le sol, et des télescopes professionnels pour enfin aboutir aux vols spatiaux au-delà de la gravitation terrestre."  

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Iliya Valev est convaincu que les objets de la collection ethnographique comme les bijoux et les objets du quotidien liés à des représentations à caractère magique intéresseront les visiteurs car au-delà de leur beauté et curiosité, ils sont chargés d’histoire qui s’associe aux représentations des objets célestes. On peut voir notamment l’instrument qui a permis d’identifier la planète naine Pluton, le scaphandre du premier astronaute bulgare, on peut écouter les disques d’or à partir de la station de la NASA, découvrir la première serre spatiale du monde, créée par des scientifiques bulgares, se rendre compte du fait que la Bulgarie occupe la troisième place mondiale dans la production de nourriture spatiale et observer des images de corps célestes comme à travers un hublot de vaisseau spatial. Selon Valev, il faudrait également voir un appareil unique : le premier planétarium construit en Bulgarie, réalisé en 1962 à Dimitrovgrad.

"J’aimerais attirer l’attention sur la maquette du premier radiotélescope en Bulgarie qui est en train d’être construit et sera bientôt installé à l’observatoire de Rojen. Nous avons également des instruments fascinants, comme un planétarium et un tellurion qui illustrent le mouvement des planètes autour du Soleil, ou encore, de manière fascinante, les mouvements de la Lune par rapport à la Terre, et de la Terre et la Lune par rapport au Soleil – ce qui permet de visualiser clairement comment se produisent les éclipses lunaires et solaires.La Radio nationale bulgare nous a fourni l’enregistrement de la voix d’Elissavéta Bagryana, l’une des rares personnalités célèbres à avoir vu la comète de Halley deux fois dans leur vie. Elle lui a d’ailleurs dédié trois de ses poèmes, enregistrés et conservés dans le Fonds d’or de la Radio, que les visiteurs peuvent désormais écouter ici", relate Iliya Valev.

Comme la majorité des projets du musée, l’exposition a été traduite en anglais afin d’être accessible aux touristes étrangers qui sont la moitié des visiteurs.

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Version française : Maria Stoeva

Photos : Dessislava Chapkarova, Musée national d'ethnographie

Vidéo : Dessislava Chapkarova