Pendant tout l’été, et même à présent, la Bulgarie combat de nombreux foyers d’incendie. Dans le même temps, plus de 500 000 personnes n’ont pas accès à l’eau potable ou doivent la rationner. Citoyens et autorités devraient cependant se préparer aussi aux pluies de l’automne qui causent parfois des inondations.

Cette année, les inondations n’arriveront que plus tard, car les prévisions pour un automne sec signifient que le danger de rivières en crue sera reporté à l’hiver et au printemps, a déclaré sur Radio Bulgarie l’ancien ministre de l’Environnement et des Eaux Borislav Sandov :

Les incendies et la sécheresse demeurent le facteur principal dans les formes extrêmes de changements climatiques et cela restera le cas jusqu’à la fin octobre à cause de l’automne de plus en plus sec. Le gros problème des inondations arrivera de plus en plus souvent en hiver et au printemps, dit Borislav Sandov tout en prévenant qu’il y a aussi un risque d’inondations en automne pour certaines régions du pays, surtout dans le Nord.

Une catastrophe naturelle entraîne une autre : les incendies et la déforestation qu’ils causent créent souvent des risques de sécheresse et d’inondations :

Les régions incendiées représentent certainement un risque de nouveaux désastres naturels. D’une part c’est la sécheresse, parce qu’en perdant des forêts on perd leurs fonctions importantes de captage et de conservation d’eau. Donc les localités qui comptent sur des bassins d’eau à proximité de ces forêts en subiront probablement les conséquences. L’autre gros problème est le risque accru d’inondations, parce que la forêt ne peut plus conserver l’eau des pluies intenses et cette eau descend plus vite et sans obstacles vers les lieux habités.

Selon l’ancien ministre de l’Environnement et des Eaux, qui est aussi un militant écologique de longue date, le problème majeur sont les changements climatiques et l’État de son côté ne fait pas le nécessaire pour réduire les émissions carbone, cette réduction se faisant plus comme conséquence de l’utilisation de nouvelles technologies que comme résultat d’une politique ciblée. Nous n’avons toujours pas mis en place une coordination adéquate et des mesures de prévention. "L’alerte avancée fait également défaut, ainsi que les actions à entreprendre avant certains événements, et dans beaucoup de cas on peut pronostiquer un phénomène donné de 24 à 72 heures avant qu’il ne se produise. C’est précisément dans cette période de temps que les institutions responsables doivent convoquer les cellules de crise et appliquer certaines mesures préventives, mais cela ne se fait pas", indique Borislav Sandov.

Ivan Guergov

Version française et publication : Christo Popov

Photos : BGNES, BTA, Municipalité de Bourgas