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Des joyaux de l’architecture accueillent des diplomates en poste à Sofia

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2019 a été marquée par une série d’anniversaires commémorant l’établissement de relations diplomatiques avec quelques-uns des plus influents pays européens. Une excellente occasion pour rappeler le 140e anniversaire des rapports diplomatiques entre la Bulgarie et le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Russie qui s’est traduite par de nombreux débats, expositions, événements publics, revenant sur le passé mais aussi augurant l’avenir de ces relations durables et profitables à tous les acteurs. L’occasion aussi d’admirer de plus près ces bijoux de l’architecture ayant abrité ambassades et résidences diplomatiques tel est le but de cet article en guise d’adieu à l’année qui s’en va et de salutation à la nouvelle année qui, nous l’espérons, sera tout aussi profitable et bonne. En 1879 Sofia devenue capitale de la toute récente et libre Principauté de Bulgarie attire comme un aimant de nouveaux habitants, mais aussi des architectes venus de l’étranger, guidés par l’ambition de l’embellir et d’en faire une ville européenne. On pourrait même dire qu’ils se pressent au portillon, prenant part aux concours lancés par le jeune Etat bulgare, désireux de se doter d’édifices publics prestigieux, de bâtiments abritant des missions diplomatiques, de résidences destinées aux membres du corps diplomatique, mais aussi contactant des négociants prospères qui veulent emménager dans des demeures spacieuses, modernes et confortables. 

Nous sommes en 1879 et lord William Gifford Palgrave, représentant de la Couronne britannique a été un des premiers diplomates à être envoyé en poste en Bulgarie – dit Mariana Melnichka, auteure de l’ouvrage en deux volumes sur les belles constructions qui ont essaimé dans le pays.

« Son premier acte a été d’ouvrir un consulat à Sofia. Il se voit proposer un terrain, qui à l’époque était aux confins de la ville. Le projet a été élaboré par un architecte britannique qui choisit l’architecture édouardienne, un style somme toute populaire. Et comme notre climat est différent du climat britannique, les fenêtres du bâtiment sont beaucoup grandes pour capter les flots de lumière dans les pièces. L’édifice est achevé autour de 1914, à la veille du premier conflit mondial. La Bulgarie n’étant pas du côté de la Grande-Bretagne, le consulat demeure fermé. A la fin de la guerre, les militaires britanniques sont ses premiers locataires et par la suite l’édifice devient le siège de la mission diplomatique.

Photo : fco.gov.uk

Et comme il a belle figure et fait penser à un palais modeste, il est vrai, très vite il est adopté par l’ambassadeur qui en fait sa résidence, les bureaux administratifs ayant été transférés dans un autre endroit mieux approprié à cet usage. Et puisque diplomatie et culture vont bien ensemble, la culture britannique, elle, pénètre largement en Bulgarie au cours des trente dernières années grâce surtout au Conseil britannique.

Photo : britishcouncil.bg

Cette institution prestigieuse est installée dans un autre édifice non moins représentatif, ayant appartenu à un gros négociant en tabac Dontcho Palavéev, lui-même descendant d’une famille d’hommes éduqués et généreux patriotes de Koprivchtitza (petite ville de la Stara planina) qui ont financé l’Insurrection d’avril 1876, page glorieuse de l’histoire bulgare, symbole du réveil national.»

Les ambassades d’Autriche et d’Italie feront elles aussi honneur à chaque grande ville européenne. Se jouxtant sur une des artères principales de Sofia, boulevard du Tsar libérateur, elles attirent le regard des passants, serties dans le splendide écrin de leurs beaux jardins. Petit rappel de l’histoire des deux édifices:

« A l’instar des diplomates du Royaume-Uni, ceux d’Autriche-Hongrie ont été eux aussi parmi les premiers à se poser à Sofia, dès 1883. Les plans de l’édifice de la légation diplomatique ont été confiés à l’architecte Peter Paul Brang. L’édifice est bâti dans le pur classique, non encore influencé par la sécession viennoise, qui est un courant de l’Art nouveau. Et comme il arrive souvent que la vie joue des tours aux humains, une trentaine d’années plus tard, après la fin de la Première guerre mondiale, l’Italie a des revendications envers l’Autriche-Hongrie, qui se retrouve du côté des vaincus. Et, bien entendu le territoire de son ambassade de Sofia va avec.

Photo : ambsofia.esteri.it

Cela ne veut pas dire que l’Italie n’a pas de représentation diplomatique. Il s’agit d’un beau bâtiment du style Renaissance vénitien, œuvre de l’architecte Enrico Bovio. Et quand il arrive aux deux pays de discuter et de débattre, elles s’échangent leurs ambassades respectives au lieu de se faire la guerre. Rien que ça. »

Photo : bmeia.gv.at

Sur le même boulevard, tant aimé de tous les Sofiotes, véritable emblème de la ville avec ses châtaigniers qui fleurissent au printemps, deux autres imposantes et belles demeures ne peuvent passer inaperçues, car se faisant pendant au carrefour de l’Université St Clément d’Ohrid. Elles ont un air de parenté et il ne peut en être autrement puisqu’elles sont sorties de l’imagination de l’architecte autrichien Friedrich Grünanger. L’un de ces hôtels particuliers de toute beauté a été édifié pour le diplomate bulgare Haralampi Sarmadjiev, l’autre pour le maire de Sofia de l’époque Dimitar Yablanski. Les deux belles demeures ont un destin différent – grâce aux soins prodigués par les propriétaires responsables qui se chargent de son entretien l’hôtel particulier du diplomate est aujourd’hui la résidence de l’ambassade de Turquie…

Photo : wikipedia.org

Quant à la magnifique demeure du maire, après la fin de la Seconde guerre mondiale elle a abrité l’ambassade de Chine, mais les diplomates partis, les héritiers se sont enlisés dans des procès sans fin, incapables de régler le problème de la propriété. Voilà comment le bel édifice resté à l’abandon des années durant a été laissé à la merci des intempéries. Néanmoins, la chance lui a souri de nouveau. En 2011 l’hôtel particulier a été restauré d’après les plans d’architecture d’origine et on en a fait un club privé. 

Photo : stroiinfo.com

Version française :Roumiana Markova


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