Luxueuse et convoitée, l’essence de rose bulgare est une des plus réputées et appréciées au monde. Si les Bulgares se lèvent si tôt pour cueillir les roses, c'est qu'en trois siècles on n'a pas trouvé à remplacer ce produit indispensable aux parfums de luxe et désormais protégé par un label européen. Car les fleurs doivent être cueillies tant que la rosée les recouvre. C'est là qu'elles ont le meilleur rendement, vous diront les cueilleuses de la ville de Strelcha, située au sud de la chaîne des Balkans. Et c’est justement à Strelcha que nous avons visité une des plus anciennes distilleries d’essence de rose, située aux confins de la ville qui mène à Koprivchtitsa, une des perles de l’architecture bulgare de la Renaissance. La distillerie a un siècle et demi d’histoire et ces dernières années, un nouvel investisseur est entré en sa possession apportant la modernité et les technologies du 21e siècle permettant de boucler le cycle de production, depuis la production de l’huile essentielle jusqu’à sa transformation et son utilisation dans une série de produits de beauté destinés au marché bulgare et à l’exportation...
La culture de la rose oléifère est une tradition à Strelcha qui fait vivre de nombreuses familles. Bien plus, les plantations de rosiers sont considérées comme un don de Dieu…A peine récoltées, les fleurs sont apportées à la distillerie, où on les fait bouillir. La vapeur est alors condensée, puis distillée de nouveau pour obtenir l'huile essentielle. Pas moins de 3500 kg de pétales sont nécessaires pour aboutir à 1 kilo d'huile essentielle.
„Les roses de Strelcha viennent en fait de la ville proche de Koprivchtitsa dont le climat est plus rude, alors elles ont préféré s’établir et s’épanouir chez nous“, nous confie Nadia Romankova, conservatrice du Muséum d’Histoire de Strelcha :
„Au lendemain de la libération de la Bulgarie du joug ottoman, la rose oléifère est transférée de Klissoura à Koprivchtitsa. Mais comme Koprivchtitsa est située dans une région montagneuse, les riverains n’arrivent pas à cultiver les rosiers, trop fragiles surtout pour les températures fraîches. Alors, ils déracinent les plants de rosiers est les replantent à Strelcha où ils installent aussi leur distillerie. La culture de la rose oléifère commence comme une activité familiale qui prend de l’ampleur avec l’augmentation des plantations de rosiers qui visiblement se plaisent dans la région. La production massive de rose oléifère commence dès les années 20 du 20e siècle. Le processus de distillation est organisé dans les maisons des cueilleurs, mais très rapidement ils comprennent qu’il faut se grouper et transformer les pétales de roses à une plus grande échelle. C’est ainsi que voit le jour la grande distillerie de Strelcha, construite à proximité de la rivière. De nos jours, autour de la distillerie sont cultivés 6000 hectares de rosiers et depuis 1996, la ville organise chaque année sa traditionnelle Fête de la Rose, avec élection de la Reine des roses et une reconstitution de la cueillette traditionnelle des pétales de roses. “
„Les plantations de rosiers de notre famille ont plus de 60 ans, nous explique Ivanka Ivanova qui travaille à la distillerie. – Mais je crains que les jeunes trouvent le travail trop contraignant et préfèrent trouver un gagne-pain à la ville…
„Et pourtant, notre distillerie est une des plus anciennes de la Bulgarie. Et vous pouvez toujours lire au-dessus de la porte d’entrée l’inscription suivante : « Respecter le cycle technologique est la garantie de la pureté et la qualité de l’essence de rose ». Sinon, un kilo d’essence de rose est extrait de 3,5 tonnes de pétales. Tout est très bien organisé à la distillerie, depuis la réception des sacs de pétales jusqu’à la sortie de l’huile précieuse des alambics. Et même si ces dernières années, nos ventes ont baissé, nous accueillons toujours de nombreux touristes qui souhaitent visiter la distillerie et connaître le processus de fabrication de l’essence de rose… “
Récit : Sonia Vasséva
Photo: archives personnelles
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