Dans un monde matériel, un monde de politiques haut placés, de flatteurs qui sont toujours prêts à retourner leur veste quand ceci leur profite, nous oublions souvent de prendre notre portion de nourriture spirituelle qui seule est à même de nous aider à surmonter la vanité et à négliger le matériel en espérant que Dieu nous félicitât un jour d’avoir préservé notre âme. Il existe parmi nous des pasteurs dont la mission consiste à partir à la recherche de ceux qui osent s’écarter du troupeau pour leur montrer qu’il n’est jamais tard de retrouver la vraie voie en faisant du bien.
Non seulement enfermé dans le temple mais aussi entièrement voué à de bonnes causes en soutien de personnes défavorisées – c’est ce qui est l’archiprêtre Seraphim Yanev qui remplit strictement sa mission de pasteur. Il prend soin de la prospérité d’une dizaine de temples, contribue à l’inauguration de centre sociaux et chaque été ouvre aux enfants les portes du monastère de Krémikovtsi « Saint Georges le Victorieux » dans lequel il travaille comme abbé. En raison de ses nombreux actes humains le père Seraphim est nommé Lumière de l’année 2020 dans la Campagne nationale de la RNB.
Ce n’est guère par hasard que le premier Lumière est Saint Jean de Rila – le plus grand Saint bulgare, qui par son propre sacrifice et pour avoir acquis en soi-même Jésus Christ, répand la grâce au sein de tout le peuple jusqu’à nos jours – raconte le prêtre. – Par leur exemple, les Lumières peuvent nous aider non seulement à bénéficier de l’éphémère mais également à trouver la voie vers l’éternité, ce qu’est le sens de la vie humaine. Cette nomination est également dédiée aux centaines de personnes qui compatissent à nos missions communes et qui ont pour objectif d’aider les habitants des municipalités de Gorna Malina et Elin Pelin en se sacrifiant eux-mêmes pour être utiles aux autres.
Le Père Dobri était l’un des Lumières contemporains de nos jours – a encore souligné l’Archiprêtre. Nous voyons toujours devant nous la figure du vieillard qui avait l’air d’être sorti d’un récit de nos classiques et qui, une petite écuelle dans la main, demandait l’aumône au nom de sa cause.
Le Père Dobri avait une principale mission que tout le monde ne pouvait pas comprendre – souligne le père Seraphim Yanev. – Nombreux étaient ceux qui se demandaient pourquoi il ne faisait jamais des dons à des Ehpad ou bien à des orphelinats, à des gens nécessitant des interventions chirurgicales, mais se focalisait principalement sur la restauration d’églises et de monastères. Il voulait tout simplement nous montrer que le salut ne vient que de l’église et nous rendre miséricordieux afin que nous puissions par le biais de nos actes de compassion rendre pour sa part Dieu miséricordieux à l’égard de nos pêchers.
C’est aux valeurs humaines notamment incomparables à tout ce qui est matériel que l’archiprêtre Seraphim voulait apprendre les enfants lors des colonies de vacances organisées au monastère de Krémikovtzi.
Chaque colonie de vacances a deux principales missions – la première consiste à apprendre aux enfants que Dieu est notre ami et viendra toujours en notre secours, il suffit de s’y adresser – raconte l’abbé. – La deuxième mission de nos colonies devrait nous aider à comprendre que c’est de nous tous que dépend comment nous serons, quels seront nos rapports l’un envers l’autre et comment nous allons vivre en tant que société. Ces valeurs ne sont guère privées de sens et nous aident beaucoup, nous-mêmes, ainsi que tout notre peuple.
Nous voyons que même les pays dont la médecine est très bien développée et avancée n’arrivent pas à affronter la crise du Covid-19 de manière adéquate. – déplore le prêtre. – Nous constatons qu’aussi bien des présidents que d’autres politiques haut placés finissent par s’adresser à l’église pour demander l’aide de Dieu. Même si le moment que nous vivons est très difficile, j’ose dire qu’il nous est utile en quelque sorte car modifiant la voie que suit chacun de nous et nous convainquant à renoncer au matérialisme et à se tourner vers nous-mêmes pour nous soigner.
Un jour, un essaim d’abeilles a survolé le monastère. Depuis, le père Seraphim a décidé de consacrer une partie de son temps à élever ces créatures divines.
Photos : Facebook / Monastère de Krémikovtsi
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