Dans le contexte de l’aspiration de la Macédoine du Nord d’adhérer le plus rapidement possible dans la famille européenne, sur le territoire du pays des événements se produisent en flagrante contradiction avec les valeurs affirmées, tels les droits de l’homme, la tolérance et le droit à l’autodétermination.
Le vandalisme perpétré contre l’Espace culturel bulgare "Tsar Boris III" inauguré il y a juste une semaine à Ohrid, a une nouvelle fois soulevé la question du sentiment de haine à l'égard de ceux qui y résident et qui s’autodéterminent comme Bulgares.
C’est la deuxième attaque contre un centre culturel bulgare en Macédoine du Nord perpétrée en moins de 5 mois. Après la dévastation suite à un incendie du centre des Bulgares à Bitola en été dernier, le délinquant avait été interpellé mais ensuite mis en liberté sous caution. Maintenant, un autre ressortissant macédonien a brisé les vitres et la plaque des bureaux de l’Espace culturel bulgare à Ohrid.
"Il existe suffisamment de preuves, même le nom du délinquant est mentionné mais il n’y a aucune information sur son éventuelle interpellation. Nous espérons toutefois que la police fera bien son travail," a déclaré devant la RNB Petar Kolev, juriste et journaliste, président de l’Union démocratique civile en Macédoine du Nord. A ses dires, ses surtout la réaction des autorités macédoniennes à l’égard de pareils actes de vandalisme qui est suffisamment éloquente quant à l’attitude envers les Bulgares qui y résident.
"Les institutions macédoniennes n’appliquent pas la loi quand il est question d’attaque à l’encontre de Bulgares et d’organisations bulgares, ce qui nous rappelle la stratégie de la Macédoine du Nord qui depuis plus de 75 ans y est appliquée et qui a pour but de faire en sorte qu’il n’y ait aucune organisation bulgare, ainsi que pas un seul Bulgare en Macédoine du Nord" – s’indigne Petar Kolev.
"Si l’on reste impartial envers le moyen dont cet événement est relaté dans les médias macédoniens, on verra qu’une grande partie des titres sont toujours les mêmes et que les textes publiés semblent étant des « copier-coller ». Ceci prouve dans une grande mesure que ce qui s’y passe ne sont guère des accidents séparés mais des événements coordonnés dont le but est super clair et n’a aucunement changé des années de suite. Il est nécessaire qu’en soient également conscientes les autorités et la société bulgares, ainsi que les institutions européennes. Car nous, en tant que représentants des organisations bulgares en Macédoine du Nord, nous essayons depuis plus de 30 ans de régler ce problème de manière institutionnel. Et nous avons fini par comprendre que par le biais de cette machine qui contient en soi la poison du comportement bulgarophobe, nous n’arriverons jamais à nous en sortir. C’est la raison principale pour laquelle nous nous sommes tournés vers les institutions européennes et avons essayé d’inclue dans l’ordre du jour du processus de négociations en vue de l’adhésion de notre voisine dans l’UE la question relative aux droits de l’homme et à l’attitude envers les Bulgares en Macédoine du Nord."
L’expression de la haine à l’égard des Bulgares en Macédoine du Nord s’approfondit au lieu de s’affaiblir comme s’est exigé par le Traité d’amitié et de bon-voisinage entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord , ainsi que dans le contexte de l’observation que Bruxelles effectue par rapport à ce pays balkanique, liée notamment à son aspiration de rejoindre dans de plus brefs délais l’Union européenne.
"Ce n’est pas uniquement ma propre constatation – précise Petar Kolev. – Hier a été publié le rapport de la CE sur la Macédoine du Nord dans lequel il est noté comme suit : la RMN se doit de respecter strictement le Traité d’amitié et de bon-voisinage signé avec la Bulgarie, elle se doit prioritairement de modifier sa Loi fondamentale, son parlement devant de son côté engager des initiatives législatives relatives à l’expression de la haine. La CE constate que ce problème s’aggrave surtout quand il s’agit des Bulgares qui y résident. La Commission européenne est l’institution qui explique, point par point, les cas que nous évoquons aujourd’hui."
"Et les problèmes ne sont pas un ou deux, au cours de l’année dernière il y a eu plus de 100 signalements envoyés aux institutions européennes de la part de personnes d’origine bulgare habitant en Macédoine du Nord, liés à toutes sortes d’événements et accidents survenus dans leur vie – des attaques physiques, de la discrimination sur le lieu de travail ou bien dans des établissements scolaires, entre autres."
Hier, lors de l’accident dans l’espace culturel "Tsar Boris III" à Ohrid, il y eu des représentants officiels de l’OSCE, ce qui permet à Petar Kolev d’espérerque cette attaque sera décrite dans le rapport de cette organisation internationale, ainsi que les dizaines d’autres événements enregistrés au cours des trois dernières années.
Interview : Diana Dontchéva
Edition : Eléna Karkalanova
Version française : Nina Kounova
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