Souvent considéré comme la région la plus pauvre en Europe, le Nord-Est de la Bulgarie fait preuve de bonnes pratiques dans un domaine d’une importance sociale majeure, tel que l’éducation. D’ailleurs, il ne pourra que profiter sur le long terme de l’introduction de nouvelles méthodes éducatives et l’abolissement des stéréotypes.
Le lycée professionnel "Assen Zlatarov" à Vidin a été récompensé de deux prix pour ses pratiques innovantes : le prix Européen de l’Enseignement Innovant dans la catégorie de l’enseignement secondaire et le prix d’innovation accordé par le ministère de l’Education bulgare.
"Le prix européen qui nous a été accordé est associé à l’enseignement des sciences : physique, chimie, biologie et mathématiques, présentées de manières à être mieux comprises par les enfants.” L’école a mis au point une plateforme qui illustre les notions théoriques “à travers les choses que les élèvent connaissent bien et qui les entourent."
Le lycée a introduit des "cours intégrés" regroupant plusieurs matières qui à prime abord n’ont rien à voir les unes avec les autres. A titre d’exemple, afin d’enseigner aux enfants la portée de l’écologie, les cours dispensés incluent l’électronique, la chimie et l’EPS.
"Les enfants partent de la forteresse de Baba Vida avec la tâche de prendre des échantillons de la rivière et du sol et observer ce qui se passe autour d’eux, ” nous explique Marieta Gueorguieva, la directrice de l’école. “ Cela leur permet de bouger, jouer, s’entraîner et mesurer la saturation en oxygène de leur sang. Arrivés à l’école, ils en discutent depuis la perspective de la chimie et enfin, en se servant de leurs compétences dans le domaine de l’électronique, ils construisent un appareil de mesure des particules dans l’air."
Une des matières essentielles enseignées à l’école s’appelle “Communication et aptitude à l’apprentissage”. Elle sert à développer chez les enfants des capacités à communiquer de différentes façons : à l’oral, à l’écrit, dans un contexte formel et ce qui est le plus important, former la capacité d’apprendre,” explique Marieta Gueorguieva. Cela implique l’aptitude à planifier son propre développement et savoir comment s’en tenir à ses projets.
Professeure au même lycée, Dessislava Tsokova a été récompensée pour sa contribution aux innovations par la Direction régionale de l’éducation.
“En effet, chaque prof est innovateur dans la mesure où les générations, l’environnement, les idées changent, il faut par conséquent savoir évoluer pour pouvoir enseigner aux élèves en changement permanent,” a-t-elle indiqué en évoquant le rôle de l’imagination pour faire un amalgame de la chimie, l’économie et l’EPS.
"Les élèves étaient répartis en équipes pour rédiger un projet de création d’entreprise de produits de beauté naturels," poursuit Dessislava Tsokova. "Ils devaient ensuite se procurer le capital initial en participant à des jeux de relais. Il leur a servi pour acheter l’équipement nécessaire dont les prix étaient chiffrés par des formules chimiques. Ainsi, ils ont compris l’importance des connaissances pour le travail et la prise de décision."
Le collège “Vassil Levski” à Valtchidram est une autre école qui depuis la rentrée propose un programme innovant.
"Notre projet innovant est appelé "Business pour tous : mission possible," explique la principale de l’école Kamelia Ridjolska. "Il met l’accent sur l’adaptation permanente à l’évolution de la société d’aujourd’hui. Travaillant avec des enfants de familles vulnérables, nous voulons leur donner une chance sur le marché du travail. En plus des enseignants, des parents et des représentants de différents métiers et entreprises participeront aux cours afin de montrer aux enfants l’essentiel de leur occupation par des moyens interactifs en assurant un lien entre les savoirs acquis à l’école et la vie réelle."
Cependant, pour arriver à un réel changement, il est nécessaire d’adopter des réformes législatives, considère Marieta Gueorguieva.
"Dans un pareil cadre réglementaire, ce que nous désignons par le terme “innovation” serait impossible," déclare-t-elle. "Il faut changer la conception des matières scolaires. Peu importe ce que nous mettons dans le programme, quand il n’y a pas de prévisibilité et de perspective claire, on a le sentiment que rien ne dure et il vaut mieux ne rien faire. Je suis pourtant heureuse que nous laissions une chance à l’enseignement innovant. Nous sommes sur le bon chemin."
Edition : Diana Tsankova (propos recueillis par RNB Vidin)
Version française : Maria Stoéva
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