Parmi les Bulgares à Rome le professeur docteur Ivan Ivanov est connu comme le père Ivan ou le padre Giovanni. Le professeur partage son temps entre Sofia, où il enseigne à la Faculté de Théologie de l’Université de Sofia, et la Ville éternelle où il dirige les services religieux à l’église bulgare, comme on l’appelle sur place. Mais en réalité la Bulgarie n’a pas sa propre église à Rome et les services orthodoxes ont donc lieu à l’église catholique « San Paolo alla Regola » mise à disposition par le Vatican, en plein centre historique de la capitale italienne près du fleuve Tibre. En ce moment cette église est en rénovation et les services ont lieu à l’église voisine « Santa Maria in Monticelli », nous apprend le père Ivan :
Lorsque nous utilisons l’église, nous apportons tous les éléments nécessaires au rituel orthodoxe : icônes, récipients et nappes. Nous décorons les autels, nous faisons tout dans notre style orthodoxe. Ensuite nous nettoyons et nous rangeons. Cela a un effet très pédagogique et vertueux sur les Bulgares, qui ont pris l’habitude de venir m’aider. Ils ne viennent pas en touristes pour qui on doit tout préparer. Cela forme une attitude différente.
Le père Ivan organise aussi des services religieux dans d’autres villes italiennes peuplées de Bulgares au sud de Rome. « A l’occasion de telle ou telle fête les Bulgares se réunissent et appellent un prêtre. C’est pourquoi nous gardons dans nos voitures les livres sacrés et tous les autres éléments nécessaires au service religieux », explique le père Ivan en ajoutant :
Une chose intéressante est que les Bulgares ont l’habitude d’avoir des icônes chez eux et ils les apportent à l’église. C’est une tradition que j’avais rarement rencontrée en Bulgarie. Chez nous les gens vont à l’église sans rien apporter, alors qu’en Italie les gens, surtout les femmes âgées pieuses, gardent leurs icônes dans de belles nappes brodées bulgares et les apportent à la liturgie. Ainsi les gens préservent leur foi, avec discrétion et humilité. Cela fait partie de la piété des Bulgares à l’étranger.
Les soins apportés à notre communauté ecclésiale en Italie ne se limitent pas à la satisfaction des besoins spirituels. « Les gens ont besoin de ressentir l’église comme une famille, pas tellement de démontrer leur confession, mais de se sentir entre gens proches, comme chez soi », dit le père Ivan et ajoute :
Souvent les Bulgares ont besoin de demander conseil aux prêtres comme à quelqu’un de plus sage. Parfois nous les aidons à remplir un document en italien ou nous les soutenons de diverses façons, en les aidant à contacter un avocat ou un docteur. Nous avons une page Facebook où chacun peut écrire sur divers sujets, pas seulement liés à la religion, mais aussi des question d’ordre personnel, conclut le père Ivan.
Crédit photos : Vénéta Nikolova
Version française : Christo Popov
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